La flèche à l'identique
Pour la restauration à l'identique de Notre-Dame de Paris
Pour la restauration à l'identique de Notre-Dame de Paris
Cette pétition sera mise à jour quotidiennement avec de nouvelles actualités.
- Le 17 avril, le Président de la République a exprimé son souhait " qu’un geste architectural contemporain puisse être envisagé » à l’endroit de la flèche.
- "On a la compétence technique pour refaire la cathédrale sans difficulté" assurent les Compagnons du devoir.
- « La reconstruction ne doit pas être le reflet d’une vieille France, ou d’une France qui n’a jamais été – une France européenne blanche et non laïque – mais le reflet de la France d’aujourd’hui » pour Rolling Stone magazine.
- Jean-Michel Wilmotte, verrait bien la prochaine flèche en verre, en écho visuel à la Pyramide du Louvre. « Ce serait magnifique. On pourrait raconter l’histoire de la cathédrale en la gravant dessus... ».
- "Pour l’arrière-arrière petits-fils d’Eugène Viollet-le-Duc c’est que reconstruire la cathédrale sans sa flèche serait « l’amputer ».
- Rebâtir avec une touche contemporaine, comme le Bundestag à Berlin (Allemagne), reconstruit avec cette coupole moderne.
- Un architecte de l’université d’Harvard, Patricio del Real, a déclaré: «le bâtiment était si chargé de significations que son incendie semble un acte de libération». .
- Ne choisissons pas dans l’urgence des solutions déjà dépassées, mais écoutons le génie du lieu : choisissons la modernité durable que nous souffle la voix des siècles, choisissons Notre-Dame !
- « La solution la plus simple, la plus évidente, est de répliquer la flèche. (...) Ce n'est pas une idée réactionnaire, c'est la modernité » précise Denis Valode qui dirige le plus grand cabinet d'architecture de France.
- "Vous me rangerez de toute façon du côté des anciens : je suis pour qu'on refasse Notre-Dame à l'identique...Ayons un peu d'humilité par rapport au passé et à notre histoire" Mais j'aime bien ce que dit Maryvonne de Saint-Pulgent [NDLR : directrice du patrimoine au ministère de la Culture de 1993 à 1997] : au fond, le plus simple, le moins cher, le plus raisonnable, c'est de refaire ce qu'a fait Viollet-le-Duc" Stéphane Bern
- Il n’y a pas eu d’interdiction formelle, mais la communication est davantage centralisée, et les architectes en chef des monuments historiques doivent désormais adresser les demandes d’interview et les éléments de réponses envisagés au cabinet du ministre de la Culture.
- "Je suis pour une reconstruction à l'identique, avec des matériaux d'aujourd'hui qui sortent des mains des bâtisseurs." précise l'architecte Rudy Ricciotti "
- On parle de restauration, mais pas du besoin de mener des expertises sur l'état de la structure, telle qu'elle est actuellement. Il faut d'abord stabiliser et stopper les altérations", a souligné à l'AFP la présidente de la FFCR, Clémentine Bollard. Les conservateurs-restaurateurs ont "des connaissances théoriques et pratiques sur les conditions de conservation, la portée historique, artistique ou symbolique des oeuvres" et observent une "déontologie" dont l'objectif est "de stabiliser l'état des oeuvres en respectant leur authenticité". "C'est de la transmission aux générations futures qu'il s'agit", conclut la Fédération.
- « Cela nous inquiète. Le risque est de créer des précédents. Il y a beaucoup de précipitation. Les lois d’exception, ça m’angoisse toujours. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation », a déclaré l’animateur de télévision. « Les donateurs veulent la reconstruction de la cathédrale à l’identique. Et il faut se garder des ‘starchitectes’ qui veulent laisser leur nom sur ce bâtiment. Un peu d’humilité est requise devant 850 ans d’histoire » précise Stéphane Bern.
- il donne la possibilité au gouvernement de « prendre par ordonnance les mesures d’aménagement ou de dérogation à certaines dispositions législatives qui seraient nécessaires afin de faciliter la réalisation des travaux ». C’est cette partie qui inquiète les deux acteurs de la culture.
- "Mais elle n’est pas l’objet du président, il ne peut pas prétendre se l’accaparer”. “On n’a pas besoin de faire une loi d’exception" précise Bruno Retailleau
- "Prenons le temps de trouver le bon chemin et alors, oui, fixons un délai ambitieux pour une restauration exemplaire", plaident-ils. Plus de 1.000 experts appellent Macron à éviter la "précipitation".
- Si 21 % n’ont pas d’avis sur la question, ils sont aussi une majorité (54 %) à souhaiter une « restauration à l’identique de la cathédrale ». Cette proportion monte à 66 % parmi les sympathisants de droite, et à 69 % chez les sympathisants d’extrême droite. Elle n’est inférieure à la moyenne que chez les sondés se disant proche du centre (44 %) ou de la République en Marche (48 %). (Lien)
Mercredi 17 avril 2019, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé un concours international d’architectes pour reconstruire Notre-Dame de Paris.
L’incendie de Notre-Dame a montré l’attachement du peuple français pour leur cathédrale.
L’architecte devra « trancher la question de savoir s’il faut reconstruire une flèche, s’il faut la reconstruire dans les mêmes conditions, à l’identique » de celle imaginée par Eugène Viollet-le-Duc au 19e siècle, « ou s’il faut (...) se doter d’une nouvelle flèche adaptée aux techniques et enjeux de notre époque ».
Les techniques de notre époque peuvent nous permettre de construire plus rapidement et peut-être même de meilleure qualité la future flèche de Notre-Dame. Mais à quoi pense le Premier ministre en précisant des « enjeux de notre époque » ? Nous souhaiterons rappeler que Notre-Dame de Paris n’est pas un musée, mais un lieu de culte catholique, où des messes sont célébrées tous les jours. Ainsi la future architecture doit respecter l’esprit de Notre-Dame et des catholiques.
la charte de Venise, qui définit les principes de la restauration et que la France a ratifiée (ce qui l’engage), impose certaines contraintes. D’abord, « les apports valables de toutes les époques à l’édification d’un monument doivent être respectés, l’unité de style n’étant pas un but à atteindre au cours d’une restauration ». Viollet-le-Duc constitue, ô combien, un apport valable à Notre-Dame-de-Paris, et ses adjonctions sont d’ailleurs classées au même titre que le reste du monument. On peut aussi y lire que la restauration « a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse » Et, pour la flèche de Viollet-le-Duc, élément constitutif de la cathédrale depuis plus d’un siècle, les documents authentiques sont légion (on conserve tous les plans de l’architecte), tandis que sa structure et sa forme sont parfaitement connues grâce aux photographies et aux relevés modernes. Il n’y a donc aucune hypothèse à ce sujet. Puisqu’il ne s’agit pas d’une « reconstitution conjecturale » (terme employé dans la charte), il n’y a aucune raison d’envisager pour elle qu’elle « porte la marque de notre temps » (ce qu’impose la charte dans ce cas), et encore moins, comme le veut Emmanuel Macron, qu’il s’agisse d’« un geste architectural contemporain ». La tribune de l'art.
Et comme le précise Mgr Aupetit, Notre-Dame de Paris n'est pas un musée et le Président de la République n’a pas évoqué les catholiques dans son discours du mardi 16 avril.
" Ça aurait été sympathique qu’il y ait un petit mot de compassion pour la communauté catholique, car c’est quand même les catholiques qui font vivre la cathédrale Notre-Dame, qui n’est pas un musée ! »
On peut s’interroger sur le goût des architectes depuis plusieurs décennies. De plus, la rapidité semble être le critère de sélection numéro 1 d’Emmanuel Macron et d’Anne Hidalgo afin que la cathédrale soit totalement reconstruite avant les JO de 2024... Or, Notre-Dame de Paris n’est pas une structure olympique, mais une cathédrale millénaire et intémporelle !
La flèche a été conçue au 19e siècle et elle culminait à 93 mètres. Elle était faite de 500 tonnes de chêne et de 250 tonnes de plomb. C’était une construction très complexe, imaginée et imposée par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc à la fin des années 1860.
Elle avait résisté aux événements à toutes les guerres et tempêtes. Elle cachait également un trésor inestimable : trois reliques saintes dont un fragment de la couronne du Christ qui, pour les catholiques, protégeaient spirituellement l’ensemble de la cathédrale.
Mais elle n’est pas l’objet du président, il ne peut pas prétendre se l’accaparer”. “On n’a pas besoin de faire une loi d’exception
Si 21 % n’ont pas d’avis sur la question, ils sont aussi une majorité (54 %) à souhaiter une « restauration à l’identique de la cathédrale ». Cette proportion monte à 66 % parmi les sympathisants de droite, et à 69 % chez les sympathisants d’extrême droite. Elle n’est inférieure à la moyenne que chez les sondés se disant proche du centre (44 %) ou de la République en Marche (48 %).