Une croix dan un cimetière n'est pas un crime
Non à la suppression de la Croix à Bernes-sur-Oise
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Non à la suppression de la Croix à Bernes-sur-Oise
À Bernes-sur-Oise (Val-d’Oise), une simple croix placée au milieu d’une allée du cimetière de la commune est devenue un sujet sensible pour cette commune.
Le conseiller municipal Yvan Mougel ne semble pas supporter de voir des croix dans un pays de tradition chrétienne. Il a déposé un recours contre la présence de ce signe religieux, qui serait, selon lui, contraire à la loi de séparation de 1905 ; ainsi qu’à celle de novembre 1887 sur la liberté des funérailles.
« Je demande juste à ce que l’on respecte la législation. Si une municipalité ne le fait pas, comment on demande aux gens de le faire ? On doit montrer l’exemple, sinon c’est l’anarchie », affirme l’élu « indépendant ».
Pour M. Mougel, cette croix ne présente aucun caractère historique ou architectural. « Si encore elle était en vieille pierre, je comprendrais l’intérêt, mais là tout montre qu’elle ne vient pas de l’ancien cimetière. Ça n’a aucun sens », assure l’élu, qui l’estime daté « au mieux de 1945 ».
Jean-Noël Poutrel, le maire de la commune semble attristé par cette polémique.
« Personnellement, je n’y aurais jamais touché à cette croix même si elle n’a rien de remarquable, car le cimetière, c’est très sensible. Beaucoup de gens y sont attachés. J’aurais eu le sentiment de le profaner. Ce n’est pas une question de religion, mais d’habitude de vie. Évidemment, nous appliquerons le jugement si nécessaire ».
Ce n’est pas la 1re tentative du fanatique Yvan Mougel. À l’ordre du jour du conseil municipal du 14 décembre 2017, figurait alors la modification du règlement du cimetière. « J’ai demandé que la croix soit enlevée, car le cimetière est soumis au principe de neutralité. Sur une tombe, cela ne pose aucuns soucis car c’est privé, c’est une concession. Pas les allées. Mais le maire m’a opposé une fin de non-recevoir et a répondu : chacun peut saisir le tribunal administratif. C’était donc un devoir de le faire », assure-t-il.
Or, l’anticlérical Yvan Mougel ne semble pas à avoir le courage de critiquer l’Islam au nom des principes républicains qui semblent lui tenir à cœur. Dans la commune voisine se trouve la mosquée de Persan ou un imam a fait une conférence le 1er mars 2019 en présence du controversé cheikh Nader Abou Anas. Ce dernier affirme dans une vidéo que « La femme doit demander la permission pour sortir de la maison ». Mais cela ne semble pas déranger Monsieur Mougel
Crédit photo leparisien.fr - LP/A.C.